L’association Unis-Cité accueille de nombreux volontaires en service civique pour cette nouvelle saison 2020-2021. Elle leur propose différents programmes. Parmi ceux-ci, Coop’R, qui met en binôme des volontaires francophones avec des bénéficiaires de Protections Internationales. Dans cet article, découvrez Kashif, un jeune afghan.
Je m’appelle Kashif et je suis afghan. Je viens de Nanghara, une ville à l’Est de Kaboul. J’ai 25 ans et je suis arrivé en France en 2018.
Pour arriver en France, j’ai beaucoup marché. J’ai quitté l’Afghanistan en 2015, j’avais alors 20 ans. J’ai commencé par traverser le Pakistan à pied. Cela m’a pris huit jours avant d’arriver en Iran. J’ai ensuite rejoint la Turquie. J’ai traversé la Bulgarie, la Serbie, la Macédoine et la Grèce comme ça. Une fois en Grèce, on m’a empêché de continuer plus loin et on m’a ramené en Serbie. J’ai changé de route : j’ai décidé de passer par le Croatie. Puis la Hongrie et l’Autriche. Je suis ensuite allé en Italie. Une fois arrivé à la frontière française, j’ai pris le train jusqu’à Paris, où j’ai fait une demande d’asile. Pendant mon voyage, j’ai fait des petits boulots et je suis allé plusieurs fois en prison parce que je n’avais pas de papiers.
Un futur dans les langues
J’ai quitté l’Afghanistan à cause des conflits, avec les talibans notamment. Mes parents m’ont dit que c’était mon avenir de quitter le pays. Ça fait six ans que je ne les ai pas revus.
J’ai demandé à mon assistante sociale de m’aider à trouver une formation et elle m’a parlé du service civique. Ensuite, on a vu qu’Unis-Cité cherchait des volontaires avec le statut de réfugié. Alors, j’ai postulé. Aujourd’hui, je suis heureux de faire partie de l’équipe d’Unis-Cité. Je peux parler français tous les jours et je me fait des amis.
Après mon service civique, je veux continuer à bien apprendre le français. Ensuite, je souhaite devenir traducteur et interprète.