Mariam El Afou, mère de famille messine, a créé l’association « El Hayate » avec sept autres personnes en septembre 2017. Elle a pour but de récolter des fonds afin de faciliter l’accès aux soins dans la région de l’Alnif, au Sud du Maroc.
Un médecin et quatre infirmiers pour une région de plus de 42 000 habitants, dans un rayon de plusieurs centaines de kilomètres, un manque cruel de matériel, une mortalité infantile et maternelle encore trop importante, pendant et après l’accouchement, etc. : c’est le constat alarmant que dresse Mariam El Afou quant à l’accès aux soins dans l’Alnif.
Originaire de cette région, elle a décidé de réagir face à ces faits et a créé, accompagnée de sept personnes, l’association « El Hayate », signifiant « la vie » en marocain. Cet organisme a pour but de récolter des fonds à l’aide de dons et d’événements caritatifs.
De l’argent, mais pour quoi faire ?
Cet argent va d’abord permettre d’acheter du matériel hospitalier, comme une table gynécologique, des fauteuils roulants, des attelles, etc. Il servira ensuite à financer le séjour d’un gynécologue bénévole français dans cette région afin d’y former des sages femmes et infirmiers sur place. « El Hayate » est aussi en partenariat avec une association marocaine locale « Bougafer ». Celle-ci s’occupe du suivi des opérations sur place et de la bonne utilisation du matériel.
Principalement axées sur la natalité et la santé des femmes pour le moment, les actions d’« El Hayate » tendent à se diversifier. Ses membres souhaitent en effet améliorer les conditions de vie des habitants de l’Alnif, notamment en dispensant aux mères de familles des conseils sur la parentalité et en organisant des campagnes de prévention contre les cancers.