Ce vendredi 14 décembre a eu lieu la soirée Police Proximité Habitants, organisée par l’association la Passerelle et le Comité Mosellan de Sauvegarde de l’Enfance, de l’Adolescence et des Adultes (CMSEA) en présence d’élus, de policiers, mais aussi d’habitants et d’acteurs sociaux.
Cette soirée a débuté avec la présentation par Laura Taioni, journaliste à La Passerelle, du webdocumentaire « Police, proximité : mode d’emploi », réalisé par l’association. C’est un outil pédagogique qui s’adresse à toutes les structures mais, en particulier, aux éducateurs et animateurs qui souhaiteraient aborder avec leur public la question de la police et de sa proximité avec les habitants.
La soirée s’est ensuite déroulée en trois parties avec d’abord les stéréotypes, puis les expériences et enfin les attentes concernant la proximité de la police avec les habitants.
Les stéréotypes et les difficultés pour échanger et créer de la proximité
Plusieurs difficultés ont été constatées concernant la police et sa proximité avec les habitants. Elles ont notamment été énoncées par des représentants des quartiers : « la plupart des jeunes pensent que les policiers viennent dans leur quartier uniquement pour faire des interventions ». Du côté de la police, Hervé Niel, directeur départemental de la sécurité publique, a souhaité prendre la parole : « la politique de réduction d’effectif a mené à l’abandon progressif d’un certain nombre de mesures qui avaient été prises. On en vient donc à réduire le personnel et à être moins présent dans les quartiers, dans les lieux où l’ont devrait être ».
Les expériences de proximité
Certaines initiatives locales ont déjà été lancées sur le terrain afin de remédier aux tensions présentes entre les habitants et la police, comme l’action Prox’Aventure qui a été mise en place par l’association Raid’Aventure, fondée et dirigée par Bruno Pomart, ex-policier du Raid. Depuis 25 ans, cette associations œuvre bénévolement en partenariat avec la préfecture, la ville et les forces de polices locales. Elle organise dans différents quartiers des rencontres entre les jeunes et les policiers autour de plusieurs activités afin de renouer le dialogue entre les deux parties, de répondre aux interrogations de chacun mais aussi d’instaurer des liens de confiance entre la police et la population. Bruno Pomart l’affirme : « ça marque les esprits et les jeunes s’en souviennent ».
Les attentes
Différents attentes ressortent de cette soirée. Il faut que les forces de l’ordre puissent être respectées car elles sont là avant tout pour assurer la sécurité et la bonne entente entre chaque habitant. Une plus grande proximité est également nécessaire afin de créer du lien, éventuellement par le biais d’associations ou d’organismes spécialisés dans la proximité et la jeunesse.