Avec la crise sanitaire actuelle et le confinement, l’association APSIS Émergence a dû repenser son fonctionnement. Pour garder le contact avec les jeunes qu’ils accompagnent habituellement, des éducateurs ont lancé des challenges sur les réseaux sociaux.
Challenge : anime ton expression
Cela fait des années maintenant que les éducateurs d’APSIS Émergence se sont emparés des réseaux sociaux comme d’un outil de travail. Ils leur permettent d’être en lien avec les jeunes qu’ils accompagnent dans les quartiers messins. Avec le confinement, ils ont pris une place encore plus importante : ils sont devenus indispensables pour rester en contact.
Les éducateurs ont rapidement compris qu’ils devaient mettre en place de nouvelles actions en ligne pour continuer à échanger avec les adolescents. « Habituellement, on organise des ateliers autour du sport, du théâtre, de la cuisine, des jeux de société. Malgré le confinement, on a voulu garder cette régularité dans les rendez-vous. C’est pour ça qu’on a mis en place des challenges ludiques et éducatifs sur les réseaux sociaux, explique Sadat Sekkoum, éducateur sur le secteur de la Grange au Bois. L’idée, c’est de se dépasser et de ne pas rester inactif. C’est aussi une vraie mise en valeur des jeunes, aussi bien au niveau intellectuel qu’artistique ! ».
Garder le lien…et la forme !
Même son de cloche à Borny où les éducateurs proposent des défis sportifs et créatifs mais aussi des quizz et des challenges sur Tik Tok. « On touche surtout les 12-15 ans : les plus grands sont sur leur console et jouent avec leurs amis, précise Marie Lafon, éducatrice sur le quartier de Borny. C’est vraiment utile pour garder le lien car, comme le confinement est assez bien respecté, on les croise rarement dehors ».
Chaque jour, les éducateurs sondent les adolescents sur les groupes Snapchat qu’ils animent pour savoir s’ils ont des idées, des thèmes qui les intéressent. Ensuite, sur WhatsApp, ils réfléchissent, entre professionnels, au challenge qu’ils vont proposer aux jeunes. « On essaye d’accentuer le côté sportif des défis avec du renforcement musculaire, de la gymnastique, des jeux d’adresse », détaille Marie Lafon.
Des challenges pour toute la famille
Comme à Borny, Snapchat est, à la Grange au Bois, le réseau social privilégié pour l’organisation des challenges. C’est là que les idées de défis à relever sont proposées par les professionnels de l’APSIS et qu’ils sont ensuite validés ou non par les jeunes. Une fois le thème du jour choisi, chacun se filme ou se prend en photo et envoie le résultat à Sadat Sekkoum, qui s’occupe ensuite de faire le tri et le montage, avant publication. « Au fur et à mesure, une dynamique s’est créée et les jeunes ont commencé à prendre des initiatives et à soumettre leurs propres idées. Les parents s’y sont également mis ! ».
Outre le maintien du lien, ces challenges sont aussi un outil pour aborder certaines problématiques auprès des jeunes. « L’aspect éducatif est très important, souligne Sadat Sekkoum. On en profite pour les sensibiliser à l’image qu’ils renvoient d’eux-mêmes, en les poussant à réfléchir aux mots qu’ils utilisent, aux tenues qu’ils portent,… Il y a eu une vraie prise de conscience à ce niveau-là : leur pratique a changé ».
Pour retrouver tous les challenges réalisés pendant le confinement, rendez vous sur les pages Facebook de Sadat Sekkoum et Marie Lafon.