Dans le cadre du Challenge Citoyen, les jeunes de l’APSIS vont rencontrer des élus de la Ville, lundi. Ils se sont réunis, mercredi, avec leurs éducateurs pour préparer au mieux ce moment.
C’est la Mission locale qui est à l’origine de cette rencontre entre les adolescents de l’APSIS et les élus de la Ville de Metz. Pour les jeunes, ce moment est, avant tout, l’occasion de présenter leur projet, le Challenge Citoyen. Tout est parti d’un défi lancé par Strasbourg à tous les quartiers prioritaires de France. Celui qui verra ses inscriptions sur les listes électorales et son pourcentage de participation augmenter le plus recevra un chèque.
“Les quartiers populaires ne votent pas assez, c’est pour cela que nous ne recevons pas d’aide. On voudrait créer un foyer pour les SDF par exemple. En poussant les jeunes à s’inscrire sur les listes, on fait un pas vers les élus et en échange, ils feront un pas vers nous», résume Marouoi, 17 ans.
“Les jeunes sont intéressés par la politique”
Après le sujet de la présentation du projet, les jeunes se penchent sur les questions qu’ils auront l’occasion de poser aux élus. Si, au départ, l’inspiration ne vient pas, les questions se mettent ensuite à fuser : “A quoi servent les élus ? A partir de quel âge peut-on briguer un mandat ? Sont-ils déjà venus à Borny ? Pourquoi y a-t-il si peu d’infrastructures pour les adolescents dans le quartier ?» A tel point que les éducateurs doivent les canaliser : “On aura peut-être pas beaucoup de temps pour les questionner. On va essayer de synthétiser tout ça».
L’idée de demander l’investissement des élus dans le Challenge Citoyen est aussi évoquée : “on peut ramener une clé USB pour leur montrer la vidéo qu’on a réalisée au marché et voir s’ils veulent la diffuser», propose ainsi Megane Bressan, éducatrice dans l’association.
Que les élus décident de faire la promotion de leur projet ou non, nul doute que cette rencontre sera bénéfique pour tous. “On veut que les élus voient que les jeunes sont intéressés par la politique, explique Megane Bressan. Ils ne s’y attendront pas forcément de la part d’adolescents venant de Borny.»