Dans le cadre du Grand Débat National, la Maison des Citoyens de Metz a organisé le mercredi 13 mars une soirée-débat entièrement consacrée à la jeunesse. Les questions de la sécurité, de l’environnement, de l’égalité, de l’accès aux soins et de la participation des jeunes à la vie démocratique ont été abordées lors de différentes tables rondes.
Vous sentez-vous en sécurité à Metz ?
Cette question devait amener chaque participant à donner son point de vue sur l’état sécuritaire dans la ville, son ressenti face à cette problématique. Bien que bon nombre de personnes présentes disent se sentir en sécurité, des points essentiels d’insécurité ont pu être relevés. Il s’agit des agressions homophobes et sexistes, de l’absence de patrouille policière dans certains endroits dits « chauds » de la ville ou encore d’harcèlement sexuel. Le manque d’éclairage et les contrôles incessants de la police envers les étrangers, notamment les étudiants, ont également été mentionnés.
Comment vivre à Metz de façon écologique ?
Concernant ce sujet, plusieurs propositions ont été faites par les jeunes messins : la généralisation du tri et l’obligation de recycler, la création d’une énergie propre à la ville, l’augmentation des pistes cyclables ainsi que le développement des jardins partagés et des circuits courts.
Qu’est-ce qui inciterait les jeunes à participer davantage à la vie de la cité et à prendre part aux décisions ?
Face au désengagement de la jeunesse dans les prises de décision dans la cité, il semblait opportun que les jeunes proposent des solutions qui favoriseront leur participation. Le constat général est ainsi qu’il n’y a pas d’intérêt pour les conseils citoyens. Face à cette réalité, l’idée serait alors de proposer des sondages sur internet, qui est le lieu où les jeunes passent le plus de temps aujourd’hui, pour recueillir leur avis.
Un autre fait qui a été énoncé est le manque de confiance envers les autorités. Les jeunes se disent donc que leur voix ne sera pas entendue. Le vote obligatoire a été proposé par certains participants mais, pour d’autres, obliger un jeune à voter va dans le sens contraire de la démocratie.
Les jeunes messins ont également abordé les questions de la mobilité et de l’accès à la santé dans la ville de Metz. Certains restent toutefois sceptiques quant à la portée de leurs discussions et du Grand Débat en général. C’est le cas de Vincent qui nous fait part de ses doutes : « j’ai milité dans plusieurs partis de gauche et je suis déçu par les politiques. Connaissant Macron, je pense que le Grand Débat est une fumisterie organisée pour calmer le jeu ».