VIDÉO | Une semaine après les dégradations infligées à son local de Metz, le MRAP Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples retourne déjà au front. Son ennemi juré, le racisme, courant toujours dehors. La présidente du MRAP, Anne Féray organise un ciné-débat, une initiative qui sensibilise les jeunes sur les questions du racisme. Projeté le 22 mai 2024 à la maison de l’étudiant de l’université de Lorraine, le film autour duquel s’articule le débat s’intitule Bienvenue à Marly-Gomont.
Le MRAP organise un ciné débat sur le racisme
En effet, ce film français de 2016 « reprend l’histoire vécue d’un médecin originaire de Kinshasa qui a étudié et obtenu son titre de docteur après ses études universitaires à Lille. Mais lorsqu’il s’est installé dans un village de l’Aisne où on manquait pourtant de médecin, son cabinet restait vide. » (Anne Féray)
C’est donc un long-métrage de Julien Rambaldi, mêlant comédie et drame qui invite à la réflexion. Par exemple, pour Meissa, jeune participant à cette soirée, ce film touche des réalités « qu’on rencontre en tant que jeune africain, soit à l’université, soit dans la vie courante. Et on peut en tirer beaucoup de leçons ».
De son côté, Renaud, un autre participant, suggère que chacun aille « à la rencontre de l’autre pour découvrir ses réalités culturelles et cultuelles pour un mieux-vivre ensemble. »
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Lutte de longue haleine
Alors, pour Anne Féray et son association qui milite depuis 1949 pour l’égalité et l’amitié entre les peuples, pas question de baisser les bras. Les membres du MRAP, à travers des actions de sensibilisations poursuivent le rêve des pères fondateurs du mouvement. Celui d’atteindre une société juste dans laquelle « chacun peut vivre sereinement, et ne pas être rejeté pour un des aspects de sa personnalité. » (Anne Féray, présidente du MRAP)
Le contrôle au faciès, l’égalité pour les enfants des travailleurs immigrés, etc. Autant de luttes historiques qu’a mené et continue de mener le MRAP. Le mouvement répond présent pour toute personne victime de racisme.
Il les aide notamment à obtenir des réparations comme le dispose la loi française du 13 juillet 1990.
Loi n° 90-615 du 13 juillet 1990 tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe
Toute discrimination fondée sur l’appartenance ou non à une ethnie, une nation, une race ou une religion est interdite. L’État assure le respect de ce principe dans le cadre des lois en vigueur.