Le moment est venu pour la sonnerie de reprendre du service : l’heure de la rentrée est (déjà) arrivée. Les élèves doivent s’habituer à leur nouvelle classe, à leurs nouveaux enseignants mais ils ne sont pas les seuls à devoir s’adapter à quelques changements.
A l’école Erckmann Chatrian 1, on se prépare à une nouvelle rentrée avec des classes toujours plus pleines. En CE1, par exemple, ils seront 26 cette année. Pourtant, certaines échappent à ce fléau : il s’agit des CP qui, comme promis par le président de la République, ne seront que 12 par classe. Un nouveau système qui n’enchante pas forcément Richard Graef, le directeur de l’école. « Personne ne nous a demandé notre avis. Nous avions un dispositif « Plus de maîtres que de classes » qui marchait très bien, qui impliquait un travail en équipe et qui était très enrichissant. Il a pris fin, sans être évalué. Je ne suis pas sûr que, dans l’esprit, ce nouveau système soit un progrès. »
Malgré ses réticences, Richard Graef s’apprête à l’appliquer dès cette rentrée. Pour cela, il a fallu effectuer des travaux, réaménager des salles « qui sont maintenant plus spacieuses et agréables » et accueillir une nouvelle maîtresse dans l’équipe enseignante. Ces plus petites classes permettront aux professeurs de CP d’être au plus près de leurs élèves et de développer des relations plus approfondies avec eux, relativise le directeur. « Il ne faudrait pas que le dispositif s’étende à d’autres classes sinon nous aurons des problèmes de locaux », prévient-il toutefois.
Une rentrée des classes avec ou sans musique ?
Pour le ministre de l’Education Nationale, cette rentrée doit aussi être placée sous le signe de la musique : une façon pour les anciens élèves d’accueillir les nouveaux venus. Cela tombe bien : à l’école des Bordes, l’année commence souvent en chanson. Agnès Migaud, la directrice, espère même aller plus loin : « J’ai l’habitude de faire pousser la chansonnette à mes élèves pendant les premiers mois mais cette fois, j’espère que cela se poursuivra durant toute l’année. En tout cas, c’est sûr, le jour de la rentrée, les enseignants feront chanter les élèves dans leurs classes. »
Une autre nouveauté, bien plus complexe à mettre en oeuvre, attend la directrice de l’école avec l’ouverture d’une unité localisée pour l’inclusion scolaire (ULIS). Pour s’occuper de ce dispositif, qui s’adresse aux élèves en grande difficulté d’apprentissage, une nouvelle enseignante a rejoint l’établissement. Il s’agira, pour elle, de proposer des cours spécialisés et personnalisés, aux enfants. Ces derniers suivront également des cours avec une classe de référence. « Cela demande d’harmoniser les emplois du temps mais c’est surtout l’occasion pour chacun de se confronter à la différence », apprécie Agnès Migaud.
Elèves, professeurs et directeurs vont donc tous devoir s’habituer à leur nouvel environnement alors, bonne rentrée à tous !